Bilan mi-année 2021

La moitié de l’année 2021 est derrière nous et les perspectives économiques se clarifient de mois en mois.

Qui aurait cru il y a à peine un an que les deux tiers de la population canadienne auraient reçu au moins une dose de vaccin au 30 juin 2021, et qu’on s’inquiéterait déjà d’une surchauffe de l’économie ? Et bien nous y voici : après le virus puis le vaccin, l’inflation pointe déjà le bout de son nez !

Marché canadien

Les actions canadiennes ont poursuivi leur élan favorable et sont championnes 2021 à mis parcours. Au premier semestre, l’économie canadienne a présenté les signes positifs d’une reprise économique, menée par l’accroissement des dépenses en consommation, la diminution du chômage et la flambée du marché immobilier. Les onze secteurs du marché canadien ont clôturé en hausse. La Banque du Canada fait, elle aussi, constat d’un portrait économique plutôt favorable chez nous, et adopte un ton optimiste qui diverge de celui de la Fed. Notre économiste en chef Clément Gignac croit qu’il est probable que la Banque du Canada procède à une première hausse de son taux directeur avant la fin de l’année 2022, devant la Fed.

Marché américain

La réouverture de l’économie se passe très bien chez nos voisins du Sud ! Le marché américain se prend la 2e position.
Le sujet principal aux États-Unis fut la poussée de l’inflation vers des niveaux historiques depuis quelques mois. En effet, l’inflation observée au cours des mois de mars, avril et mai, lorsqu’annualisée, se situe au neuvième rang des plus forts épisodes inflationnistes depuis la Seconde Guerre mondiale.  La raison première est le resserrement dans les chaînes de production. La demande est forte pour les biens et services, et les producteurs rapportent de fortes difficultés à répondre à la demande en raison des fermetures d’usines et des frontières. Les carnets de commandes sont remplis, les délais de livraison prennent une ampleur historique et les prix des intrants à la production augmentent rapidement. La Réserve fédérale (tout comme plusieurs investisseurs, si l’on se fie aux signaux envoyés par les marchés) voit toutefois cette poussée inflationniste comme
étant temporaire.

Marché international

Les actions mondiales ont inscrit des rendements favorables au premier semestre, aiguillées en grande partie par l’amélioration des données économiques et les mesures accommodantes adoptées par les banques centrales. La distribution des vaccins contre la COVID-19 a rétabli la confiance. Les indices européens ont dépassé les marchés d’Asie-Pacifique en termes de devise locale. Pour ce qui est des actions mondiales, les titres valeur ont surpassé les titres de croissance. Les marchés émergents sont restés à la traine de leurs pairs des marchés développés. L’indice MSCI china, qui regroupe des valeurs cotées en Chine continentale, à Hong Kong et à Wall Street, a chuté de plus de 25% depuis son pic du 17 février. L’offensive de Pékin sur les géants de l’internet, suivi de la nouvelle règlementation sur le secteur de l’éducation et la menace des États-Unis sur les entreprises chinoises cotées au NASQAQ sont les principaux facteurs de correction. L’équipe de placement Fidelity est convaincu que les marchés émergents ont une importance vitale pour l’économie mondiale et son évolution future, car ils représentent une part considérable de la population, de l’activité économique et de la capitalisation boursière de la planète.

Pour terminer, voici un graphique démontrant la croissance annuelle du S&P 500 des 30 dernières années. La fin d’année s’annonce optimiste si cette tendance se concrétise.